25 et 26 septembre 2025, Université Toulouse-Jean Jaurès
Cette journée d’études a pour objectif de mieux comprendre la place de la création poétique et musicale de Leonard Cohen au sein de la modernité, ainsi que la tension entre littérarité affirmée et popularité qui interroge tout à la fois la fabrique du texte et de la musique et leur réception. Malgré sa dimension d’artiste maudit et sa proximité avec des avant-gardes plutôt confidentielles, Cohen est parvenu assez vite au statut de chanteur populaire à l’échelle de la planète. Cette renommée mond
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e n’est selon nous pas réductible à quelques “tubes” inspirés et bien diffusés, mais à une capacité à articuler de façon singulière une poétique audacieuse et une musicalité puissante, les multiples dimensions de la chanson ayant toujours été indissociables dans une pratique artistique qui est porteuse de divers héritages, parfois très anciens, et qui s’abreuve à divers langages. Enfin, outre les domaines du verbal et du sonore, on notera la prédilection de Cohen pour le champ pictural dans lequel il s’est également illustré en contrepoint des dimensions plus connues de son œuvre.
Même si l’écriture précède le travail musical dans la carrière de Cohen (il a écrit certains poèmes publiés alors qu’il avait entre quinze et vingt ans et son premier recueil, Let Us Compare Mythologies, paraît en 1956), son activité poétique possède d’emblée une inflexion musicale. Dans Selected Poems 1956–1968 (1968), le mot « chanson » apparaît dans le titre de cinq pièces cependant que deux sont intitulées « Ballade » (Jim Devlin, In Every Style of Passion 15). L’importance des caractères lyrique, rythmique ou harmonique de la poésie n’est évidemment pas spécifique à Cohen. En revanche, sa conversion systématique de poèmes en paroles de chanson est plus singulière. De même, sitôt qu’il adopte le statut d’artiste-interprète lors des grandes tournées (de 1966 jusqu’aux années 1970), il se met régulièrement à lire ses poèmes en concert.
Les postures d’artiste maudit adoptées par Leonard Cohen, qu’on pourrait aussi bien traiter comme des mises en fiction dramatiques, ont bien souvent incité la critique à juger sa production à l’aune de sa biographie et à attribuer ces évocations musicales de l’abandon, de l’échec et du dégoût de soi à une humeur dépressive. Cohen semble ainsi voué à exprimer la division et la fragmentation intérieure et à exploiter les sentiments dysphoriques comme matériau d’une esthétique. Mais c’est ignorer la part de transvaluation des affects qui s’opère dans son œuvre, qui fait que tout affect négatif est mis en tension avec son opposé. Dès 1966, une notice d’approbation figurant au début de Beautiful Losers (1966) présente l’ouvrage comme « une fusion de la sexualité et de la spiritualité, du mystique et du profane, du poétique et de l’obscène… une invitation à jouer à la roulette russe avec un pistolet phallique ». Au sujet de « Suzanne » et de sa prédilection pour les situations d’échec et les humeurs contraires auxquelles il était souvent associé, Cohen observait qu’il s’agissait en dernière analyse d’un morceau « dans lequel toute la solitude et la souffrance du perdant magnifique est transformée en joie » (Scobie cité par Devlin 26). En octobre 1991, il déclarait encore : « On ne s’engage pas dans l’écriture d’une chanson obscure ou détestable… elles commencent toutes par de bonnes intentions teintées de panique » (Devlin 10).
On attend des communications proposées qu’elles illustrent la situation paradoxale de Leonard Cohen et de son œuvre, habitée de tensions, de contrastes, de mises à distance, et sa façon unique de traverser les frontières linguistiques, génériques et culturelles. On pourra ainsi tenter d’éclairer l’inscription de l’artiste dans son époque ainsi que les multiples influences qui habitent son œuvre. De même pourra-t-on envisager les adaptations et les réinterprétations dont ses chansons ont toujours fait l’objet, dans le monde francophone ou dans d’autres sphères géographiques et linguistiques, ce qui pourra appeler, entre autres, des considérations d’ordre traductologique. À l’examen de l’ensemble de ce qui constitue cette “seconde main” sonore et verbale pourra s’ajouter la prise en compte de l’iconographie massive suscitée par Cohen et son œuvre.
Dans ces journées pourront ainsi s’exprimer des approches très diverses, et même si l’on attend qu’elles s’inspirent principalement de la poétique et de la musicologie, on pourra considérer les apports de la biographie, de la sociologie de la culture et des cultural studies dès lors que ces champs pourront contribuer à expliquer l’originalité de cet univers, sur lequel les modes ne semblent pas avoir de prise.
Les personnes intéressées par ce thème et ses différentes déclinaisons sont invitées à envoyer une proposition de communication (en français ou en anglais) d’environ 300 mots accompagnée d’une notice biographique.
Les propositions sont attendues pour le 12 avril 2025. Elles devront être adressées conjointement aux six responsables de la manifestation : Nathalie Vincent-Arnaud (nathalie.vincent-arnaud@univ-tlse2.fr), Philippe Birgy (philippe.birgy@univ-tlse2.fr), Jérôme Cabot (jerome.cabot@univ-jfc.fr), Stéphane Escoubet (stephane.escoubet@univ-tlse2.fr), Pierre Soubias (pierre.soubias@univ-tlse2.fr), Jean-Pierre Zubiate (jean-pierre.zubiate@univ-tlse2.fr).
www.dclp.eu/voix-langues-musiques-nouvelles-technologies
Publication dans le numéro thématique de la Revue internationale Dire et Chanter Les Passions
La Revue internationale Dire et Chanter Les Passions lance un appel à proposition d’articles pour un prochain numéro thématique intitulé Voix, langues et musiques dans les nouvelles technologies : interactions et émotions. Ce numéro vise à explorer les diverses dimensions de l’utilisation des deux principaux modes de communication – le langage et la musique – au sein des différents supports et objets technologiques. Les nouvelles technologies, à travers les équipements audio ou audiovisuels, les ordinateurs, téléphones, smartphones, robots et objets connectés, intègrent de manière croissante et sous des formes multiples les voix, les mots et les musiques. Avec l’émergence rapide des technologies numériques, la voix, le langage et la musique jouent un rôle central dans les interactions médiatisées par des interfaces technologiques. Les appareils tels que les assistants vocaux, les plateformes de streaming musical, les applications de traduction instantanée et les réseaux sociaux impactent notre rapport à la communication sonore, linguistique et/ou musicale. Les interactions passent de plus en plus souvent par une interface technologique plutôt que directement entre humains.
Ce numéro invite à réfléchir sur l’évolution et la construction des modes d’expression des voix, des langues et des musiques (re)produits et/ou générés à travers les outils technologiques, analogiques ou digitaux, ainsi que sur les interactions et émotions qu’ils suscitent et/ou (re)créent. Les articles peuvent aborder la thématique principale d’un point de vue disciplinaire ou interdisciplinaire afin de faire jaillir des observations originales et innovantes. Les auteurs sont encouragés à révéler, par exemple, des valeurs latentes au niveau de l’expression, la perception, et la représentation des voix, des langues, des musiques dans les nouvelles technologies, en lien avec les émotions, les perceptions sensorielles, et/ou les cultures. Les thématiques suivantes sont privilégiées sans toutefois être exclusives :
Les contributions peuvent également porter, entre autres, sur : l’évolution des pratiques vocales, linguistiques et musicales à l’ère du numérique ; l’impact des technologies de reconnaissance vocale et de synthèse vocale sur la communication et l’expression émotionnelle ; les apports des nouvelles technologies dans l’apprentissage du chant et des techniques vocales ; les effets des technologies de traduction automatique sur la compréhension et l’utilisation des langues ; la manière dont les nouvelles technologies modifient l’expérience auditive et la consommation musicale ; les interactions entre humains et machines dans des contextes sociétaux, artistiques et/ou culturels ; l’exploitation par les artistes et leurs équipes de gestion des médias sociaux et des technologies numériques pour informer et atteindre leur public, et la création éventuelle d’une fausse intimité entre les artistes et le public; l’utilisation des technologies numériques par les artistes et le public lors des concerts, la manière dont les concerts ont été modifiés par cette utilisation; la réception de la musique ou du « produit » par le public par le biais des médias numériques.
Les propositions (en français, en italien ou en anglais), incluant le titre de l’article, un court résumé et une brève biographie de l’auteur, devront être envoyées à contact-revue-dclp@dclp.eu d’ici le 20/12/2024, et l’article, adressé au plus tard le 01/07/2025. Les articles feront l’objet d’une publication dans la Revue internationale Dire et Chanter Les Passions www.dclp.eu/revue-dclp, sous réserve de l’acceptation de l’article par le comité scientifique de la revue.
« Je rends chaque coup dans la langue de Césaire »
Le texte de rap, entre poésie et récit francophones
Colloque international
Sorbonne Université / Université de Bourgogne / Université Libre de Bruxelles
« On me tue chaque jour dans la langue de Molière
Je rends chaque coup dans la langue de Césaire »
Kery James, « Le poète noir »
Le rap est un genre musical dans lequel le texte, qui est la responsabilité du MC, est d’une importance cruciale. Très fréquemment, dans les interviews, les rappeur·euses mettent en avant leur activité d’écriture comme partie essentielle de leur art. Nous voudrions par ce colloque rendre compte des phénomènes de continuité qui peuvent exister avec les autres genres poétiques et les genres narratifs des littératures francophones, tout en nous montrant sensibles aux spécificités de l’expression rap.
Afin d’éviter des approches textualistes qui réduiraient le rap à ses paroles[1], nous souhaitons que la dimension performée et musicale du texte soit prise en compte. Il nous semble en effet essentiel d’inclure dans toute réflexion sur ce genre cette dimension intermédiale[2]/transmédiale[3], et de faire porter l’analyse à la fois sur le texte, la musique, l’image et les conditions de la performance, voire l’influence des circuits de distribution et de leurs acteurs et actrices[4]. Cette hybridité médiatique du rap est d’autant plus cruciale qu’elle peut amener à le voir comme une « contre-littérature[5] », telle que Bernard Mouralis a établi le terme pour de tout autres corpus. C’est une pratique qui se fait en opposition à la littérature, parce que le rap intègre d’autres procédés d’expression et parce qu’il s’est construit sur une « illégitimité paradoxale »[6] ; mais il ne cesse d’entretenir une relation avec la littérature, soit explicitement en la citant, soit implicitement en adoptant des stratégies d’écriture qui peuvent y faire écho, soit en affirmant ostensiblement ses distances avec une certaine littérature présentée comme canonique.
Interroger cette relation à la littérature francophone et confronter le rap aux outils d’analyse des études francophones nous semblent ainsi à même de révéler des éléments de continuité et de rupture susceptibles d’enrichir la compréhension des spécificités d’écriture de ce genre, tout en l’inscrivant dans une histoire de la pensée qui ne s’est jamais réduite à l’objet livre. Par exemple, se pencher sur la textualité du rap demande de considérer une hybridité formelle à l’aune d’une histoire culturelle marquée du sceau du politique, toutes choses que les études francophones ont développées au fil de leur évolution. Il ne s’agit donc pas de considérer le rap comme relevant des littératures africaines, caribéennes ou maghrébines, mais d’éprouver l’analyse de la textualité du rap à l’aune de méthodologies francophones, et de voir en retour ce que cette intégration du rap apporte à ces méthodologies.
Plusieurs axes peuvent être envisagés :
1) Le texte de rap, entre récit, poésie et arts de la scène. La forme courte du texte de rap ainsi que sa réalisation orale invitent de prime abord à classer le rap dans le genre poétique, ce qui a pour intérêt de souligner la façon dont les textes de rap travaillent les rythmes des mots et leurs potentialités évocatrices. La trap par exemple propose souvent des textes sans continuité thématique évidente, dans lesquels la rupture syntaxique et thématique met en valeur la capacité d’évocation des termes[7]. Nous espérons des communications qui porteront sur les spécificités poétiques des textes de rap. Pourtant, force est de constater que les textes de rap construisent aussi des récits. Ainsi, la réflexion pourrait concerner la pratique du storytelling dans des albums (JVLIVS de SCH, L’Etrange histoire de Mr. Anderson de Laylow, Lipopette Bar d’Oxmo Puccino, pour ne citer que quelques exemples) ou des morceaux (J’pète les plombs de Disiz, Petit Frère d’IAM, la série des « Enfants du destin » de Médine), pour étudier la façon dont ces formes construisent le récit. Sans chercher à catégoriser les textes de rap, il s’agira de se montrer sensible aux dimensions poétiques et narratives des textes et à leur entremêlement. L’importance des performances scéniques invite aussi à penser l’influence des arts de la scène sur l’écriture, qui pourrait faire l’objet de communication. L’influence de l’évolution des pratiques d’écoute et des supports de diffusion, de la radio aux CD au streaming, sur les pratiques du texte pourrait aussi faire l’objet de communications. On pourrait également réfléchir à divers emprunts à l’esthétique rap, que l’on peut trouver dans des romans, des pièces de théâtre, des arts séquentiels…
2) Le texte de rap comme pratique intermédiale. Dans la continuité des travaux sur la place de l’oralité dans les poésies francophones, il pourra s’agir d’étudier la façon dont le texte performé de rap joue de cette oralisation pour produire des formes textuelles nouvelles. On pourra ainsi s’intéresser à des morceaux dans lesquels le texte tient a priori une place minime, se réduisant à l’évocation disparate de thèmes et faisant la part belle aux répétitions, pour voir comment l’intérêt du texte peut tenir dans son oralisation et dans sa mise en musique, voire dans sa possible dramatisation[8]. On appréciera particulièrement les communications inscrivant ces pratiques de l’oralité dans la continuité d’autres pratiques poétiques francophones, ou en opposition avec elles.
3) Les références du texte de rap. L’inscription du rap dans les poétiques francophones tient aussi aux choix des références : les travaux de Virginie Brinker ont d’ores et déjà montré la façon dont certains rappeurs et rappeuses citent les penseurs des études francophones[9], et Bettina Ghio a révélé la place de la culture littéraire scolaire dans les textes de rap[10]. Reste à étudier la façon dont le texte de rap construit des systèmes de références piochant dans divers domaines des cultures populaires, films, séries, sports, pour construire des identités francophones ouvertes à des influences mondialisées. Il ne s’agit sans doute pas uniquement de chercher une légitimité littéraire qui se ferait par clins d’œil – geste susceptible de reconduire une hiérarchisation des genres que nous souhaitons éviter – que de déplacer les références en les reconfigurant. On pourrait ainsi interroger la place des mémoires afro-descendantes et des cultures afro-américaines par l’étude des références choisies par les rappeurs et rappeuses et lire ce phénomène comme l’ouverture d’un « cosmopolitisme vernaculaire[11] », selon l’expression de Homi K. Bhabha. Dans les textes de rap, on fait allusion à des poètes français en même temps qu’à Frantz Fanon, le tout sur des musiques influencées par exemple par la rumba congolaise. S’ajoutent à ce mélange des références à des productions audiovisuelles diverses, des films de Scorsese aux séries Netflix, pour étudier les passages transmédiaux auxquels se prête le rap.
4) Texte de rap et persona. Dans la continuité de l’étude de la dimension narrative des textes de rap, on pourrait interroger la façon dont le corps du ou de la MC est travaillé et mis en scène pour produire du récit. Il semble ainsi évident que les rappeuses et/ou les rappeur·ses queer, minoritaires dans le rap comme dans de nombreux genres musicaux, se saisissent des opportunités et des limites imposées par leur genre pour construire des persona spécifiques. De même, les différentes performances de la masculinité[12] s’inscrivent dans la création de persona variées. Et la diversification des esthétiques liées à la pratique du rap conduit aujourd’hui à une pluralité de manières d’être une rappeuse, de Casey à Shay, en passant par Chilla. On pourrait établir le même constat sur la façon dont la race, pensée comme une construction sociale, influe sur les persona produites par les artistes. De plus, ils ou elles en jouent en fonction de positionnements esthétiques, qui dépendent des sous-genres dans lesquels chacun·e cherche à s’illustrer. Ces sous-genres impliquent des thématiques et un ton spécifique et variera ainsi la persona de qui choisit la voix du rap conscient, de la trap, du troll rap, etc. Il faudrait se rendre sensible aux stratégies de l’excès, du second degré, de la farce[13], de la figure du trickster, qui appellent à une réception interprétative des morceaux. Une réflexion sur les dynamiques genrées et racialisées à l’œuvre dans l’invention esthétique de persona sera particulièrement appréciée.
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Comité d’organisation :
· Florian Alix, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
· Virginie Brinker, CPTC – Université de Bourgogne
· Marion Coste, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
· Romuald Fonkoua, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
· Laurence Rosier – Université Libre de Bruxelles
Comité scientifique :
· Florian Alix, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
· Francesca Aiuti –Université degli Studi Roma tre
· Virginie Brinker, CPTC – Université de Bourgogne
· Marion Coste, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
· Romuald Fonkoua, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
· Anaïs Goudmand, CELLF – Sorbonne Université
· Magali Nachtergael, Plurielles – Université Bordeaux Montaigne
· Laurence Rosier – Université Libre de Bruxelles
· Serigne Seye –Université Cheikh Anta Diop
· Cyril Vettorato, Cerilac – Université Paris Cité
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Calendrier :
Date limite de soumission des propositions : 20 décembre 2024.
Les propositions, d’une limite de 300 mots, seront accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique. Elles seront envoyées à l’adresse suivante : rapsucolloque@gmail.com
Retour sur les propositions : début avril 2025.
Date du colloque : 20-21-22 novembre 2025.
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[1] Emmanuelle Carinos et Karim Hammou, « Approches du rap en français comme forme poétique », in Stéphane Hirschi, Corinne Legoy, Serge Linarès, Alexandra Saemmer et Alain Vaillant (dir.), La poésie délivrée, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2017, p. 269-284.
[2] Karim Hammou, Une histoire du rap en France, Paris, La Découverte, 2012 ; Magali Nachtergael, Poet against the machine : une histoire technopolitique de la littérature, Marseille, Le Mot et le reste, 2020 ; Irina Rajewsky, « Le terme d’intermédialité en ébullition : 25 ans de débat », in Caroline Fischer (éd.), Intermédialités, Paris, SFLGC, 2015.
[3] Rémi Besson, « Prolégomènes pour une définition de l'intermédialité à l'époque contemporaine », 2014, HAL, https://univ-tlse2.hal.science/hal-01012325v2, consulté le 28 juin 2024.
[4] Keivan Djavadzadeh, Hot, cool and vicious : genre, race et sexualité dans le rap états-unien, Paris, Les Prairies ordinaires, 2021.
[5] Bernard Mouralis, Les Contre-littératures, Paris, Hermann, coll. « Fictions pensantes », 2011 [1975].
[6] Karim Hammou, Une Histoire du rap en France, op.cit., p. 12. Voir aussi : Séverin Guillard et Marie Sonnette, « Légitimité et authenticité du hip-hop : rapports sociaux, espaces et temporalités de musiques en recomposition », Volume !, 17 :2, 2020 :2, p. 7-23.
[7] Juliette Hubert, Esthétique de la rupture comme engagement, du corps au lyrisme, dans le rap et la pop urbaine depuis les années 2000, thèse en préparation, sous la direction de Stéphane Hirschi et Serge Lacasse, Université Polytechnique Hauts de France et Université Laval.
[8] Voir Cyril Vettorato, Un monde où l’on clashe : la joute verbale d’insulte dans la poétique de rue, Paris, Éditions des Archives contemporaines, 2018.
[9] Virginie Brinker, « Héritages de Césaire, Fanon et Glissant : enjeux politiques et identitaires des références », in Emmanuelle Carinos et Karim Hammou (dir.), Approches formelles des musiques hip-hop, Presses universitaires de Provence, coll. Chants Sons, 2020 ; « Rap français, vers une poéthique cosmopolite », in Guillaume Bridet, Virginie Brinker, Sarah Burnautzki et Xavier Garnier (dir.), Dynamiques actuelles des littératures africaines : panafricanisme, cosmopolitisme, afropolitanisme, Paris, Karthala, 2018, p. 259-270 ; « Actualité de la pensée de Fanon dans le rap de Casey », Mouvements, n° 96, 2018, p. 36-42.
[10] Bettina Ghio, Sans faute de frappe : rap et littérature, Marseille, Le Mot et le reste, 2016.
[11] Homi K. Bhabha, Les Lieux de la culture, trad. Françoise Bouillot, Payot & Rivages, coll. « Petite biblio Payot », 2019 [1994], p. 17-22.
[12] Marion Dalibert, « Les masculinités ethnoracialisées des rappeur.euse.s dans la presse », Mouvements, n° 96, 2018, p. 22-28.
[13] Voir Cyril Vettorato, Un monde où l’on clashe : la joute verbale d’insulte dans la poétique de rue, op.cit.
Responsable :
Florian Alix - Virginie Brinker - Marion Coste - Romuald Fonkoua - Laurence Rosier
Url de référence :
https://cellf.cnrs.fr
Adresse :
Sorbonne Université - Paris
La cinquième Biennale des "Ondes du monde" (avril-mai 2025) aura le titre suivant: "Corps et âme. Transmettre l'émotion en chanson".
Appel à télécharger.
Numéro sur le Slam coordonné par Philippe Glâtre et Camille Vorger
Appel à télécharger.
Propositions à envoyer à camille.vorger@unil.ch et à philippe.glatre@univ-montp3.fr avant le 15 avril 2024.
Une réponse sera signifiée aux auteurs·rices de proposition avant le 15 juin 2024.
Les articles devront parvenir sous une version aboutie avant le 15 octobre 2024 ; ils feront l’objet d’une évaluation externe par deux relecteurs, selon la procédure habituelle de la revue: https://journals.openedition.org/clo/2533. Ils devront respecter les normes établies par les Presses de l’Inalco, consultables à partir de la page « Note aux auteurs » de la revue : https://journals.openedition.org/clo/851.
La parution du numéro Am slam gram! est prévue pour 2026 (n° 99).
Chanter l'Europe
Etude analytique et croisée de chansons
Séminaire interdisciplinaire CAER / CIELAM /LESA
Séminaire ouvert aux chercheurs, doctorants, mastérants, qui pourra recevoir des invités extérieurs, jusqu'à fin 2025, sur un corpus de chansons françaises défini d’avance, avec pour principe une analyse fine qui croise les regards distincts des disciplines : sur un même objet d’étude plusieurs interventions selon une approche différente (textuelle, musicale, sociale, etc.), afin de passer au scanner une chanson dans tous ses détails.
Fil rouge du corpus : des chansons qui mettent en scène une ville européenne hors de France. Le corpus est le point d'ancrage d'une réflexion commune qui portera non seulement sur l’imaginaire des villes mais sur les différentes façons de faire chanson. Communications en présentiel devant public, avec possible captation pour une possible réécoute et un possible montage final.
On demande à tout chercheur intéressé de se positionner sur une chanson du corpus, en définissant son angle d’approche, afin que soient clairs l’horizon disciplinaire et le/les phénomène(s) étudié(s). Voir l'appel à télécharger.
Programme à suivre dans l'onglet "Séminaire" du menu principal.
Le réseau « Chanson. Les ondes du monde » a pour but l’étude de la chanson, principalement dans l’aire méditerranéenne et romane.
Il étudie la chanson comme phénomène de création, d’interprétation et de circulation culturelle.